Le Safran Iranien

Le safran iranien

L’histoire du safran

Le safran iranien tout comme les autres safrans en pistil provient d’une fleur s’appellant le crocus sativus.

Le safran est très certainement l’épice la plus chers au monde et la plus convoité de l’histoire des épices.

Son nom “safran” provient de son pays d’origine la perse l’actuel Iran qui siginifie jaune en perse “za’faran”.

L’une des plus anciennes traces écrite du mot  safran se trouve dans la bible cantique ou cette dernière vante son parfum unique et envoutant. Beaucoup de parfum sont fait en partie de cette épice convoitée.

Le Safran iranien est un synonyme de pureté pour la plupart des assyriens qui vont le cueillir uniquement pour les jeunes vierges en offrande.

Ce sont les phéniciens qui vont commercialiser le safran  iranien dans toute l’Europe.

Essentiellement en GrèceEgypte et Rome, les grandes civilisations les plus riches et dominantes à cette époque.  Le safran iranien fût utilisé pour parfumer les plats et comme colorant naturelle pour le textile.

Néron, un personnage haut en couleur dans la Rome antique et dans l’opéra Agrippina de Haendel, va répandre sur son passage du safran iranien lorsqu’il fit son entré à Rome.

L’artiste qu’on ne présente plus, Michel-Ange utilisait du safran iranien pour peindre ses oeuvres. La chapelle Sixtine a été peinte en partie avec du safran.

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safran iranien bio la fine épicerie

Contrairement aux idées perçues le safran est une épice européenne, puisque le berceau géographique du Crocus sativus et de son ancêtre, le Crocus cartwrightianus est la Grèce. Il se serait ensuite répandu sur toute la région méditerranéenne, dans le sillage des empires qui se sont succédé avant l’Empire romain.

On a longtemps considéré, à tort, que le safran était originaire du Moyen-Orient, et peut-être d’abord cultivé au Cachemire. En réalité, il est présent dans de nombreuses cultures, continents et civilisations et son histoire dans la culture et les coutumes humaines remonte à au moins 5 000 ans. L’empereur chinois Chen Nong le mentionne pour ses propriétés médicinales dans son recueil, Shennong bencao jing, daté de 2700 av. J.-C. Il fait partie des quelque 500 substances citées par le papyrus Ebers, un ensemble de papyrus médicaux égyptiens rédigés vers 1550 av. J.-C. . Il est répertorié dans une référence botanique assyrienne du viie siècle av. J.-C., rédigée sous Assurbanipal. Pline l’Ancien cite nombre de ses propriétés thérapeutiques. Il a été utilisé dans le traitement d’environ 90 maladies.

Le précurseur sauvage présumé du safran domestique (Crocus sativus) est Crocus cartwrightianus. Ce dernier était vraisemblablement l’espèce cultivée pour la production du safran dans la Grèce minoenne, puisque les fresques qui nous sont parvenues montrent aussi des crocus à safran avec des fleurs blanches, comme il en apparait parfois dans cette espèce. Ainsi, le terme « safran » utilisé pour désigner l’épice pouvait-il, dans le passé, faire référence à un produit identique, mais issu d’espèces de crocus à safran différentes de celle exploitée aujourd’hui. Les cultivateurs orientèrent sa production vers la sélection de spécimens possédant les plus longs stigmates. Ainsi émergea dans la Crète de l’âge du bronze tardif un mutant provenant de C. cartwrightianusC. sativus. Il n’est toutefois pas formellement établi si d’autres espèces, notamment Crocus thomasii et Crocus pallasii, ont participé à des hybridations qui ont finalement abouti au Crocus sativus. Quoi qu’il en soit, il s’est lentement propagé à travers l’Eurasie, atteignant plus tard l’Afrique du Nord, l’Amérique du Nord et l’Océanie.

La France a été pendant plus de cinq cents ans un producteur de safran important, notamment dans le Quercy, réputé pour sa qualité et en Gâtinais : le bourg de Boynes, capitale mondiale du safran et qui en a, de fait, régi les prix avec le marché de Pithiviers pendant environ 300 ans, en produisait 30 tonnes (soit 120 à 180 millions de fleurs) en 1789, et encore 10 tonnes, en 1869. Le 2e vendémiaire, correspondant au 23 septembre dans le calendrier révolutionnaire (en usage de 1792 à 1808), s’appelait « safran » : c’est la date la plus fréquente pour l’apparition des premières fleurs.

safran iranien

Le Safran Iranien en cuisine

Le safran possède six propriétés gastronomiques. Réputé pour sa propriété colorante et aromatique, le safran possède encore quatre propriétés méconnues : c’est un antioxydant, exhausteur, harmonisant dynamisant, ce qui lui donne une polyvalence très étendue, couvrant tout le spectre de l’alimentation humaine, ainsi que des effets culinaires très variés, qui rendent l’usage et la maîtrise de cette épice parfois complexe et difficile.

Le safran est très employé dans les cuisines arabe, européenne, indienne, iranienne et d’Asie centrale. Son arôme est décrit par les cuisiniers et les amateurs de safran comme ressemblant au miel, mais avec des notes métalliques. Il contribue également à la coloration jaune-orangé des mets le contenant. Ces caractéristiques font du safran une épice utilisée dans des plats et des transformations aussi différents que des fromages, des confiseries, certains curry, des liqueurs, des soupes, ou encore des plats de viande. Le safran est utilisé en Inde, Iran, Espagne et d’autres pays en tant que condiment pour le riz.

Dans la cuisine espagnole, il est utilisé dans de nombreux plats comme la paella valenciana, spécialité à base de riz, et la zarzuela, à base de poisson. On en retrouve également dans la fabada asturiana. Le safran est également utilisé dans la bouillabaisse de la côte d’Azur, une soupe de poissons épicée, le risotto alla milanese italien et le gâteau au safran cornique.

Les Iraniens utilisent le safran dans leur plat national, le chelow kabab, alors que les Ouzbeks l’utilisent dans une spécialité à base de riz nommé « plov de mariage ». Les Marocains, eux, l’utilisent dans leurs tajines, incluant les keftas (boulettes de viande et tomate) ou la mrouzia (plat sucré-salé à base de mouton). Le safran est aussi un ingrédient central dans le mélange d’herbes composant la chermoula qui parfume de nombreux plats marocains. La cuisine indienne utilise le safran dans ses biryanis, plats traditionnels à base de riz, comme la variété Pakki du biryani d’Hyderâbâd. Il est également utilisé dans certains bonbons indiens à base de lait, comme le gulabjaman, le kulfi, le double ka meetha, le kesari bhath, ou le lassi au safran, boisson à base de yaourt.

Le safran est également utilisé en confiserie ou dans la préparation de boissons alcoolisées, c’est d’ailleurs sa principale utilisation en Italie. En Suisse, le safran est utilisé dans plusieurs préparations dont la plus connue reste la cuchaule, brioche à base de safran, fabriquée pour la fête de la Bénichon en automne. En Suède, il rentre dans la composition des petites brioches typiques que l’on trouve en fin d’année, pour fêter la Sainte-Lucie. Dans la Bresse, le fromage de marque « Clon » est parfumé au safran.

Les utilisateurs expérimentés émiettent et pré-imbibent les fils de safran, pendant plusieurs minutes, avant de les ajouter à leurs plats. Ce procédé permet d’extraire la couleur et le parfum dans une phase liquide. Après quoi, la solution est ajoutée au plat avant la cuisson, permettant la bonne distribution du parfum et de la couleur du safran dans le plat, en particulier pour les spécialités cuites au four ou les sauces épaisses. Le safran en poudre ne nécessite pas cette étape.

À cause de sa valeur, le safran était souvent remplacé, ou mélangé, dans les cuisines traditionnelles avec du carthame des teinturiers (Carthamus tinctorius, que l’on appelle également faux-safran) ou de curcuma (Curcuma longa, appelé également safran des Indes), une plante de la famille du gingembre, dont le rhizome séché donne une poudre jaune entrant usuellement dans la confection de la poudre de curry. Les deux ont des parfums très différents du safran, bien qu’ils imitent parfaitement sa couleur.

Le safran a été apporté par la France en Italie et risotto alla milanese (risotto à la milanaise) a été inventé par des Français à Milan à la suite du couronnement de Napoléon Ier roi d’Italie à Milan, en 1805. Milan reste encore de nos jours la ville la plus française d’Italie. L’histoire du riz à la milanaise et de la plupart des plats de la cuisine de Milan est en lien avec la période de la République cisalpine, créée le 27 juin.

Les vertues médicinales du safran iranien

L’utilisation traditionnelle du safran comme plante médicinale est légendaire. Il a été utilisé pour ses propriétés carminatives et emménagogues par exemple. En Europe médiévale, on utilisait le safran pour traiter des infections respiratoires et maladies comme la toux, le rhume, la scarlatine, la variole, les cancers, l’hypoxie et l’asthme. On le retrouve également dans certains traitements contre les affections sanguines, l’insomnie, la paralysie, les maladies cardiaques, les flatulences, les indigestions et maux d’estomac, la goutte, la dysménorrhée, l’aménorrhée et divers désordres oculaires. Pour les anciens Persans et Égyptiens, le safran était aussi un aphrodisiaque, un antidote couramment utilisé contre les empoisonnements, un stimulant digestif et un tonifiant pour la dysenterie et la rougeole. En Europe, les adeptes de la « théorie des signatures » interprétèrent la couleur jaune du safran comme un signe d’éventuelles propriétés curatives contre la jaunisse.

Les caroténoïdes du safran ont, dans certaines études scientifiques, montré des propriétés anticancéreuses, antimutagènes et immuno-modulatrices. Le composant responsable de ces effets est la diméthyl-crocétine. Ce composé agit sur un large spectre, aussi bien sur les tumeurs murines (chez les rongeurs) que sur les lignées cellulaires humaines atteintes de leucémie. L’extrait de safran retarde également la croissance des ascites, retarde l’apparition des carcinomes dus au papillomavirus, inhibe les carcinomes squameux, et diminue l’incidence du sarcomes des tissus mous chez les souris traitées. Les chercheurs pensent qu’une telle activité anticancéreuse est principalement due à la diméthyl-crocétine qui empêche certaines protéines, des enzymes connues comme étant des ADN topoisomérases de type II, de lier l’ADN dans les cellules cancéreuses. Ainsi, les cellules cancéreuses deviennent incapables de synthétiser ou répliquer leur propre ADN.

Les effets pharmacologiques du safran sur les tumeurs malignes ont été démontrés lors d’études faites in vitro et in vivo. Le safran allonge la vie de souris dont le péritoine est porteur de sarcomes, plus précisément des échantillons de S-180, de l’ascite du lymphome de Dalton (DLA) et de l’ascite du carcinome d’Ehrlich (EAC). Les chercheurs ont découvert cette propriété lors de l’administration orale de 200 mg d’extraits de safran par kilogramme de masse corporelle de la souris. Les résultats montrent que la durée de vie des souris porteuses de tumeur a été augmentée de respectivement 111 %, 83.5 %, et 112.5 % par rapport aux lignées témoins. Les chercheurs ont également découvert que les extraits de safran sont cytotoxiques pour certaines lignées cellulaires tumorales, comme le DLA, EAC, P38B et S-180, cultivés in vitro. Ainsi, le safran a montré d’intéressantes propriétés en tant que nouveau traitement alternatif pour un certain nombre de cancers.

En plus des propriétés anticancéreuses, le safran est également un antioxydant. Cela signifie que, comme un agent « anti-âge », il neutralise les radicaux libres. Les extraits méthanoliques, en particulier, du safran, neutralisent à un taux important les radicaux DPPH. Ceci est dû à la donation au DPPH de protons par deux agents actifs du safran, le safranal et la crocine. Ainsi, à des concentrations allant de 500 à 1 000 ppm, la crocine permet la neutralisation de respectivement 50 % et 65 % des radicaux. Le safranal montre néanmoins un taux de neutralisation plus faible que celui de la crocine. Ces propriétés donnent au safran un avenir dans la fabrication d’antioxydants dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique, ou encore, en tant que supplément alimentaire.*

*Source wikipédia.

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